Les avantages de l’assurance vie pour la retraite
L’assurance vie est le placement préféré des français. Pour Philippe Delaître, directeur de l’ingénierie patrimoniale à MaRetraite.fr, l’assurance vie a définitivement sa place dans la préparation de la retraite. Il rappelle ici les 5 principaux bénéfices de l’assurance vie pour la retraite.
Cependant la versatilité de l’assurance vie est aussi un défi : Il faut adapter son contrat à ses objectifs. Le potentiel de l’assurance vie est souvent sous-exploité par manque de connaissance et de gestion active.
N’hésitez pas à demander un Bilan Patrimoine Retraite pour faire vérifier l’adéquation de votre contrat.
Les 5 principaux avantages de l’assurance vie pour la retraite
Versatilité
Un contrat d’assurance vie est une enveloppe fiscale. Il peut abriter une très grande variété de produits financiers. Ces placements, dénommés « supports » de l’assurance vie, sont des placements collectifs, des fonds en actions, fonds obligations, fonds euros, fonds mixtes, fonds alternatifs, ETF ou SCPI (immobilier).
Une assurance vie mono-support ne comprend que des fonds euros. Une assurance multi-support est un contrat diversifié. Il est possible de transformer un contrat mono-support en contrat multi-support dans le cadre de la loi Fourgous, sans perte de l’antériorité fiscale et des avantages fiscaux.
Grâce à cette diversité de supports, chacun peut trouver dans l’assurance les produits financiers qui correspondent à son profil d’investisseur et à ses objectifs de rendement et de risque.
Disponibilité du capital
L’assurance vie vous permet de faire à tout moment des retraits, appelés « rachats » en jargon assurance vie, dans un cadre fiscal attractif.
L’introduction du prélèvement forfaitaire unique (PFU) a quelque peu complexifié la fiscalité de l’assurance vie. En effet, des règles fiscales différentes s’appliquent aux versements faits après le 27 Septembre 2017 et aux encours sur assurances qui dépassent 150.000 euros.
Mais le cadre fiscal reste attractif pour le souscripteur. La part d’intérêt des rachats de moins de 4.600 euros (9 200 € pour un couple) par an sont exonérés d’impôt sur le revenu pour les contrats de plus de 8 ans. L’imposition au PFU ne pénalise pas les retraits précoces, au bout d’un ou deux ans.
Sortie possible en rente viagère
Certaines assurances vie permettent une sortie en rente viagère, c’est-à-dire de transformer le capital accumulé en rente à vie. Cette option peut être intéressante pour compléter les pensions des régimes de retraite obligatoire.
Le choix d’une sortie en rente viagère peut être fait, selon les cas, à la souscription ou au dénouement du contrat. Dans le premier cas, l’assurance vie perd sa qualité de disponibilité du capital.
Autre facteur à prendre en compte : La rente viagère, nommée arrérage, bénéficie d’un abattement de 30% à 70% selon l’âge de l’assuré pour le calcul de l’impôt sur revenu.
Souplesse de gestion
Il est plus facile de faire des « arbitrages » c’est-à-dire de vendre ou d’acheter des titres à l’intérieur d’une assurance vie que de gérer chaque type de support individuellement.
Les souscripteurs peuvent choisir de gérer eux même leur portefeuille de supports, c’est la « gestion libre ». Alternativement, ils peuvent en déléguer la gestion sous forme de gestion profilée ou gestion sous mandat. Dans ce dernier cas, c’est l’assureur qui gèrera leur portefeuille et fera les arbitrages en respectant le profil de risque que le client aura déterminé.
Transmission exonérée de droits de succession
Ce dernier point est sans doute le point le plus fort de l’assurance vie en comparaison d’autres placements. L’assurance vie permet de transmettre un capital à une personne de son choix dans des conditions fiscalement avantageuses et sans se démunir de son vivant.
Le souscripteur du contrat d’assurance vie peut désigner un ou plusieurs bénéficiaires de son capital en cas de décès. Le choix des bénéficiaires est libre : conjoint, enfants, amis, œuvre caritative…
Le capital et ses intérêts sont transmis hors succession et exonérés de droits de succession dans des limites d’un abattement qui varie selon l’âge du souscripteur au moment des versements qui ont constitué le capital.
- Le capital et les intérêts issus des versements avant les 70 ans du souscripteur bénéficient d’un abattement de 152.500 euros par bénéficiaire.[i] Au-delà de 152.500 euros, une taxation forfaitaire de 20% ou 31,25%, selon le montant transmis, est appliquée. La transmission au conjoint est totalement exonérée.
- Le capital résultant de versements effectués après les 70 ans du souscripteur bénéficie d’un abattement de 30.500 euros, tous bénéficiaires et contrats confondus. Au-delà, le barème normal des droits de succession s’applique. Les intérêts sont exonérés de droits.
L’assurance vie permet, par exemple, de transmettre à un(e) concubin(e) un capital de 152.500 euros libre de droits de succession, alors que ce même montant subirait un prélèvement de 60% s’il était légué par testament dans le cadre d’une succession.
Un potentiel souvent sous-exploité
L’assurance vie est un placement très souple qui peut répondre à des objectifs patrimoniaux très variés en termes de rentabilité attendue et de disponibilité de l’épargne.
Dans le cadre de la préparation de la retraite, cette richesse pose à l’épargnant un défi. Il faut savoir adapter son contrat, choisir les bons supports, et les faire évoluer en fonction de l’évolution de sa situation. La différence entre un contrat bien géré et un contrat mal géré peut se chiffrer en dizaines de milliers d’euros.
L’équipe de MaRetraite.fr est là pour vous aider. Un Bilan Patrimoine Retraite, par exemple, permettra d’évaluer l’adéquation de vos contrats d’assurance vie.
[i] Cette fiscalité concerne les contrats ouverts après 1991 et les versements effectués après le 13/10/1998.