Fin de la retraite à 62 ans ? Arrêtons la langue de bois
Le gouvernement songe à définir un « âge pivot » de départ en retraite à 63 ans, soit un an après l’âge légal de la retraite à 62 ans. Encore une fois, le gouvernement refuse d’appeler un chat un chat. La motivation de cette mesure est, bien sûr, économique. Pour MaRetraite.fr, la volonté de minimiser la motivation économique de la réforme des retraites fait plus de mal que de bien.
Âge pivot, coefficient de solidarité… arrêtons la langue de bois !
Pour l’instant, ce ne sont que des rumeurs rapportées par la presse, le gouvernement songe à introduire un « âge pivot » pour le calcul de la retraite de base. Cet âge pivot, fixé pour l’instant à 63 ans généraliserait la pratique du malus actuellement prévu pour la retraite complémentaire.
En effet, à partir du 1er Janvier 2019, les salariés du privé nés après 1957 subiront pour la première fois le malus de la retraite complémentaire AGIRC-ARRCO. Le malus réduit de 10% pendant trois ans la retraite complémentaire des personnes qui ont atteint la durée d’assurance du taux plein et souhaitent partir à l’âge légal de 62 ans. Repousser d’un an leur départ, donc à 63 ans, annule le malus.
Cette mesure a été adopté par un accord interprofessionnel dès 2015 pour sauver le régime de retraite AGIRC-ARRCO d’une faillite attendue.
Le malus a été nommé officiellement « coefficient de solidarité. » On songe aujourd’hui à le généraliser en le rattachant à un « âge pivot » de 63 ans. Un langage créatif pour essayer de mieux faire passer la pilule.
Une réforme qui avance masquée
La motivation de l’introduction de l’âge pivot est on ne peut plus claire : repousser encore l’âge de départ à la retraite pour préserver la viabilité économique du système de retraite par répartition.
Pourtant, le gouvernement, et en particulier le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye persiste à nier l’importance du facteur économique dans la réforme des retraites :
« Transformer notre système n’a pas pour objet de faire des économies, » peut-on lire dans le premier bilan de la réforme publié aujourd’hui.
Pour MaRetraite.fr, cette négation du facteur économique encourage le grand public à se bercer d’illusions. Elle ne peut que faire des déçus.
« Les français sont conscients des enjeux. Ils sont prêts à devenir plus responsables dans la préparation de leur retraite. Ils méritent plus de transparence, » souligne Olivier Noël, co-fondateur de MaRetraite.fr.
Assumer les sacrifices et les perdants
Comme le dit son slogan « Pour une retraite plus simple, plus juste pour tous, » la réforme met l’accent sur des la simplification et le rééquilibrage des 42 régimes de retraite. Les français y sont, en principe, favorables puisque les trois quart trouvent le système actuel injuste, comme le rappelle le bilan.
Cependant, en pratique, chacun trouvera difficile de renoncer à ses avantages. Que ce soit à périmètre égal ou restreint, la réforme demandera des sacrifices et fera des perdants.
« La réforme des retraites prône le retour de l’intérêt général. C’est bien, mais il y aura des perdants et des gagnants. Il faut l’assumer, » ajoute Arthur Jacquemin, co-fondateur de MaRetraite.fr.
Le langage n’y changera rien, que ce soit l’âge pivot ou le coefficient de solidarité, si on demande aux français des sacrifices, mieux vaut leur dire la vraie raison.
En attendant la clarification des intentions du gouvernement (un nième démenti ?), MaRetraite.fr reste à la disposition de ses utilisateurs. Heureusement, nous avons des solutions pour les aider à augmenter leur revenu à la retraite.
Pas tres juste pour les salariés qui ont cotises pendant 40 ans
Souvent l annee supplémentaire est l annee de trop sur le plan physique et médical
Comment faire ?
Perdre de l argent de nos jours n est pas simple
@Muriel. Merci de votre partage. Décider de quand prendre sa retraite n’est en effet pas simple. Surtout face à de nouvelles conditions auxquelles on était pas préparé. Le facteur financier doit être pesé, comme vous le soulignez, en regard de celui de la santé physique et émotionnelle. Beaucoup de personnes n’ont pas le choix: n’ayant plus d’emploi, elles préfèreront toucher leur retraite dès que possible, même avec un malus temporaire. Si vous avez la chance d’avoir encore un emploi, comparer exactement votre revenu total sur 3 ans dans les deux hypothèses (partir, rester un an de plus) vous aidera sans doute dans votre décision. Essayez notre simulateur https://simulateur.maretraite.fr/.
Triste d’être obliger de travailler un an de plus quand vous avez bosser toute votre vie sans un jour de chômage ou maladie
Tout ça parce que les personnes qui nous gouvernent s’en foutent pleins les poches
Honte d’être français